📸 Le procureur général du Roi près la Cour de Cassation, président du Ministère public, El Hassan Daki, et le président de l’Autorité nationale du renseignement financier (ANRF), Jawhar Nfissi.
L'Autorité Nationale du Renseignement Financier (ANRF) a enregistré une hausse de près de 11% des déclarations de soupçon en 2023, avec 5.777 signalements reçus dans le cadre de la lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme au Maroc.
Sur l'ensemble des déclarations, 5.739 concernaient des soupçons de blanchiment de capitaux tandis que 38 étaient liées au financement du terrorisme. Cette intensification de la surveillance s'est traduite par la transmission de 71 dossiers aux procureurs du Roi, soit une augmentation de 31,48% par rapport à 2022.
Le secteur bancaire reste en première ligne avec 44,8% des déclarations de soupçon, suivi par les établissements de paiement qui représentent 19,56% des signalements. Les entités non financières ont également accru leur vigilance, avec une progression de 44% des déclarations comparé à l'année précédente.
La coopération entre les institutions s'est considérablement renforcée. L'ANRF a traité 48 communications spontanées, en hausse de 20%, et 972 demandes d'information dans le cadre d'enquêtes financières parallèles. Le nombre total de demandes d'information émises a explosé, atteignant 222.359, soit une augmentation de 280%.
Le rapport annuel, présenté par le président de l'ANRF Jawhar Nfissi au Chef du Gouvernement Aziz Akhannouch, témoigne de l'engagement croissant du Maroc dans le renforcement de son système national de lutte contre le blanchiment de capitaux.