Lors d'une récente intervention, Hassan Azzouzi, membre du Conseil Supérieur des Oulémas, a rappelé le rôle crucial des savants religieux dans l'interprétation et l'adaptation du droit islamique au Maroc. Ses propos soulignent l'importance de la confiance des citoyens envers les oulémas, tout en mettant en lumière la flexibilité de la jurisprudence islamique.
Azzouzi insiste sur le fait que les oulémas ne peuvent déformer les textes religieux, sous la présidence d'Amir Al-Mouminine, le roi Mohammed VI. Cependant, l'ijtihad (interprétation) est permis et encouragé où il n'existe pas de texte religieux catégorique.
Pour illustrer ce point, il évoque le hadith de Mouad ibn Jabal, un compagnon du Prophète. Lorsque Mouad fut envoyé au Yémen, le Prophète lui demanda comment agir sans directives claires dans le Coran ou la Sunna. Il répondit qu'il utiliserait son jugement pour formuler une opinion juridique, une réponse que le Prophète approuva.
Cette anecdote historique légitime l'ijtihad contemporain par les oulémas marocains. Azzouzi affirme que les citoyens peuvent faire confiance aux savants pour respecter les textes sacrés et s'adapter aux réalités modernes.
Hassan Azzouzi lance un appel à l'ensemble des Marocains pour qu'ils accordent leur confiance aux oulémas, ces érudits qui se positionnent à la fois comme gardiens de la tradition islamique et comme acteurs capables d'innovation juridique dans les limites de la religion.